Bonsaï design, entre magie et maîtrise

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Le parc floral de Vincennes s’organise comme une bulle où Paris s’oublie, où le stress s’évanouit, où le grand et le petit se côtoient dans les cotons d’une forme de sérénité à consommer sans modération. Un pavillon réserve des surprises, celui des bonsaïs. Observer un bonsaï et savoir dénicher une mine de paradoxes mêlant puissance et petitesse, un concentré de forces enfermées dans des contraintes où la nature impose une norme, celle de vivre absolument. Ils sont peut-être cent à l’abri des vents, empilant les années pour une sorte d’éternité. Poser un regard sur un bronsaï est un exercice troublant, un peu comme si l’arbre vous invitait à redevenir petit, petit comme lui. La véritable échelle de l’homme change, une autre invitation à vous poser à la bonne place… Un bonsaï comme un petit géant, un vieil enfant, un fragile puissant, les oxymores s’enchaînent pour les expliquer aux enfants. Mais aussi une forme de design sur du végétal vivant au-delà de la vie des hommes, c’est certain.