Le summum de l’étiquette

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Je n’avais pas mesuré la portée de l’opération Coca-Cola quand ses canettes affichaient nos prénoms jusqu’au jour où l’on m’a offert un pot de miel maison avec une étiquette écrite au marqueur vert sur un beau morceau de Tesa crèpe large déchiré à la main (depuis le bureau de mon père où j’ai grandi, j’adore le Tesa crèpe). L’étiquette affiche uniquement mon prénom en capitales, même pas Miel, pas de date ni de provenance, rien d’autre que mon prénom. Voir ce pot de miel sur la table me fait chaud au cœur chaque matin, je ne m’en lasse pas, je souris, je suis fière (alors que je n’ai rien fait, on me l’a offert). Tomber par hasard sur son prénom, son nom, ses initiales, sa ville, son année ou sa date de naissance, caresse l’âme. Toujours. C’est comme si l’on était reconnu. Considéré, aimé. C’est étrange, mais c’est vrai. Merci pour ce miel doux.