Almere, devises extrèmes

1646

Sublime paradoxe pour ceux que l’eau torture. Plus loin le commerce. Explosif et total il délivre les devises, un luxe d’acheter au milieu de beautés où les projets s’envolent vers les cieux en demandant pardon. Audacieux, rassurant comme un recto-verso pour concilier les places. Les mains renaissent enfin savantes, habitées semble-t-il d’un pluriel en révolte. Les enseignes font des valses, les passants déambulent sur de larges avenues mariées avec des dunes. Perspectives de commerces jolis faiseurs d’affaires et quelques points de fuite jolis montreurs de terres. Les savoirs-faire s’exposent, les matières sont belles, un rien, tout nous éclaire. Sur les toits des pelouses, un habitat s’installe, surprenant, il côtoie des terrasses en acier aux postures arrogantes, soutenues par les vents. Et tandis que les voitures s’étouffent dans des tunnels les cartes bleues s’égarent dans des fentes fumeuses pour éteindre une année. Alors les questions s’affolent, c’est donc les hommes qui firent ce pays beau, sublime paradoxe pour ceux que l’eau torture. Je retiendrai d’Almere des humeurs partagées, un peu de trop salé, un peu de trop sucré, peut-être des goûts de trop pour un pays trop bas, peut-être des goûts d’en haut pour des murs tellement beaux.

almere_city05

almere_city03

almere_city02