Cette culture du chantier, du hangar en plein centre de Londres m’a toujours effarée. Dans notre société très gâtée et saturée, le charme ne vient pas forcément du beau ou du parfait mais plutôt des surprises et de la différence : la monnaie, l’heure, le sens de la circulation, toujours les bus rouges à deux étages et encore les cabines téléphoniques nostalgiques, aussi les boîtes aux lettres, et puis les cabs, bref, les mélanges détonants…

Le principe du semis sur une bâche de chantier est surprenant et élégant, plutôt qu’un gros logo presque vulgaire, une signature en forme de ruban, fort discrètement visible.

Les genoux à l’air en hiver, ça forge le caractère.

La signalétique anglaise, un modèle : joli mélange d’on ne peut plus traditionnel et d’intemporel ergonomique, un délice.

La prochaine fois je vous le promets, je ne partirai pas en courant, je m’attarderai sur les bâtiments modernes, je vous ramènerai des vues de l’oeil de Londres (London Eye, un nom tellement bien vu), et j’irai boire le thé avec Wally !

Je suis toujours émue par les drapeaux qui flottent dans le ciel. Le drapeau, le plus beau des logos ?

Quand je pense au vélib et à l’empilement des identités parisiennes dissonnantes, je suis émerveillée par l’ingéniosité de l’identité des « vélib londoniens » : déclinaison de l’identité London Underground, une couleur propre (celle du sponsor principal je présume, le bleu Barclays, très visible sans en avoir l’air, une manière plus rafinnée d’être commercial), un nom tellement bien vu : Cycle Hire (clin d’oeil à un nom de ligne comme Circle Line). Une fluidité de l’identité et du service rendu, sans rupture de charge, exploit si cher au monde des transports.

Ah les cab… les modèles anciens (comme le rouge) ne pourront plus circuler en 2013 car ils polluent trop, alors on ne s’est pas privé, on en a profité, on s’est régalé !

Système de plaques émaillées aposées sur les bâtiments pour commenter un lieu historique (équivalent des 767 « pelles » Starck à Paris). Toujours cette recherche d’équilibre subtil entre le respect du bâtiment historique, la discrétion et la visibilité signalétique. Approche intéressante et réussie I would say.

L’enseigne drapeau façon long time ago !

Les semis, je suis toujours fan des semis… Encore plus quand ils sont multiples.

Je parie sur l’identité tellement controversée des JO London 2012. Même si le London 2012 shop est très décevant, comme s’ils avaient lâché, à force d’être critiqués ? Alors que le potentiel subversif est tellement fort et intéressant.

Sur les trains, comme ce logo et cette typographie marchent bien. Et l’identité est tellement forte qu’elle nous en fait voir de toutes les couleurs. London, I like you so much, I miss you already, I’ll be right back…