Promenade typographique façon Sophie Calle, le mot garage dans tous ses états, collection privée de Jack Usine, très joli projet, nombreux sourires…
Soupirail et des soupirs… Des soupiraux ce n’est pas beau, même à Bordeaux. Des soupirails c’est plus charmant. Parfois contourner un mur blanc procure de belles émotions. Au Havre sur une affiche, une création de Fanny Garcia & Jack Usine ©.
Des photos collées les unes aux autres. Des plaques en acier isolées presque clandestines autrefois. Le nombre embelli rarement et pourtant. Se faire oublier était leurs destinées. Au raz des trottoirs, elles complotaient pour s’évader, fuir. Des ouvertures ciselées qui donnaient sur des caves au vide si noir. Leurs seuls amants : des charbonniers toujours pressés. Une affiche au charme fou, entre paradoxes, nostalgies, beautés. Des soupirails au féminin pour des arabesques à composer, pour une typographie à dessiner. Mystère de l’attraction et magie des découpages on en oublie les maisons. Avant Bordeaux c’était beau vu d’en haut.
Le beau est-il lisible ? L’illisible est-il efficace ? Je suis allée voir les affiches de Vincent Perrottet et Anette Lenz au Havre. J’étais accompagnée par un homme de lettre. Je trouvais les affiches belles, il les trouvait illisibles. Et si le beau était synonyme d’illisible ? Comment définit-on la performance d’une affiche ? Pourrait-on dire que le rôle d’une affiche est avant tout d’attirer l’attention visuellement dans un espace saturé ? Une fois le public capté, il prendra de temps de reconstruire le message mis en page comme des pièces de puzzles éclatées ? Et ainsi le beau illisible deviendra efficace ?