Certains graphistes lisent, d’autres regardent les textes. D’où l’immense qui pro quo récurrent entre graphistes et commanditaires. Je suis convaincue que la mise en page peut mettre le pied à l’étrier de la lecture, donner envie, rendre le contenu plus clair, plus accessible, plus intéressant car plus lisible.
Je constate aussi avec tristesse que les artifices graphiques parfois jolis, souvent originaux ou décalés, trop souvent là pour satisfaire le désir de créer, nuisent à l’intelligibilité du texte. Au lieu de s’entraider et de faire pair, malheureusement le fond et la forme luttent. Il est difficile aujourd’hui de faire la promotion du graphisme en France et même ailleurs, si les graphistes se tirent dans le pied, la démonstration de l’utilité du graphisme deviendra impossible.
Exemple du livre expérimental Uncorporate Indentity, qui a toutes les raisons de sortir du cadre, mais quand même…